Le cahier de David Jannapolli, de Jean Marc Turine, chez Metropolis – Une bonne idée mal traitée ?
Aujourd’hui, je vous parle de « Le cahier de David Jannapolli« , un roman de Jean Marc Turine.
Mon appréciation : ♥♥ / 5
Ma chronique sur Babelio : David Apolli était hébergé par le curé du village, peut-être son père après le viol de Jeanne, sa mère, assassinée ensuite par son mari. Un prêtre qui aurait également abusé de l’enfant ?
David est recueilli par Axel, le médecin alcoolique du bourg. Il remplit ses carnets de mots, qu’il signe du nom de Jannapolli, contraction de « Jeanne » et « Apolli ». Des mots frappés par son handicap, une très grosse orthophonie.
Chez Axel, David va peut-être trouver l’amour, celui de Claire, la fille du toubib. Mais est-ce encore possible quand on a vécu un tel passif ?
Voilà une histoire qui aurait pu être aussi belle que douloureuse. En la lisant, j’ai pensé à « Le garçon », d’un Marcus Malte beaucoup plus énigmatique sur l’origine du handicap de son héros.
Si l’on hait facilement le curé, on s’attache volontiers à David, Claire et Axel, à un environnement plus rassurant.
Malheureusement; le roman est gâché par son écriture. Certes, David, principal narrateur de son histoire, souffre d’un handicap, plutôt lourd, par rapport à l’écrit. Mais était-il utile de nous le montrer au travers d’un bon tiers du livre ? Cela alourdit considérablement la lecture, au point de me pousser à sauter un nombre important de pages à plusieurs reprises…
J’aurais certainement préféré que l’écriture suggère davantage le handicap, sans tenter de l’imiter à longueur de pages.
Dans « Mes dix règles d’écriture« , Elmore Leonard écrit notamment « qu’il ne faut pas abuser des mots d’argot » (je cite de mémoire). Je dirais qu’ici l’auteur a abusé des défauts liés au handicap de son héros, et que cela nuit fortement à son œuvre. Dommage !
Merci à l’éditeur et à Babelio de m’avoir fait découvrir ce roman et son auteur.