Le dernier témoin d’Oradour-sur-Glane, d’A. Delalande et L. Bidot avec A. Hébras, chez Harper Collins BD – Devoir de mémoire
Aujourd’hui, je vous parle de « Le dernier Témoin d’Oradour-sur-Glane« , une bande dessinée d’Arnaud Delalande et Laurent Bidot, avec Agathe Hébras, la petite-fille de Robert Hébras, le dernier témoin.
Mon appréciation : ♥♥♥♥♥ / 5
Ma chronique sur Babelio : Dans les années 1960-1970, enfant puis adolescent, je vivais en Charente et Charente-Maritime. Un de mes oncles habitait près de Bellac, en Haute-Vienne. Chaque fois que nous allions lui rendre visite, nous faisions une halte à Oradour-sur-Glane et/ou au Mémorial de la Résistance à Chasseneuil (*). Vous comprendrez pourquoi, quand j’ai découvert que cet ouvrage était en préparation, je l’ai commandé avant même sa sortie.
Je n’ai pas été déçu. Comme dans « Après la rafle« , avec Joseph Weismann, Delalande et Bidot mettent leur art au service de la parole et du souvenir. Le dessin est simple et colorée, les textes concis, précis, sans ostentation. On sent que l’objectif est d’enregistrer, d’illustrer, la mémoire, pas de l’enjoliver ou de l’assombrir ; les faits relatés, la mémoire des survivants, se suffisent à eux-mêmes.
Un bouquin à mettre entre toutes les mains, dès 10 ans et plus, car narration et illustration privilégient la retenue et l’émotion, pas le sensationnel et la barbarie.
(*) une anecdote personnelle : à l’époque (années 1960), le Mémorial de la Résistance de Chasseneuil regorgeait de massifs de cotonéasters rampants. Un jour, mon père en fit une bouture qu’il planta dans son jardin, où la plante se développa à merveille. Près de quarante ans plus tard, quand j’ai acheté mon pavillon, j’ai reproduit l’opération. Mon épouse ne trouve pas la plante très gracieuse et voudrait s’en débarrasser ; mais j’ai beau la tailler le plus court possible, tous les ans elle fait de nouvelles pousses. Résistante !
Bonjour Monsieur,
Il est à noter que cette bédé (qui ne traite de la tragédie d’Oradour que sur une trentaine de planches, sur les 80 je crois), se concentre essentiellement sur la vie même de Robert Hébras et met en scène l’une de ses petites-filles.