La chambre des époux, d’Eric Reinhardt, chez Folio/Gallimard – Une grosse déception
Aujourd’hui, je vous parle de « La chambre des époux » un roman (en partie autobiographique ?) d’Éric Reinhardt.
Mon appréciation : ♥ / 5
Ma chronique sur Babelio : Margot, l’épouse d’Éric, a été victime d’un cancer du sein. Pendant toute la durée de sa maladie, elle n’a cessé d’encourager son mari à écrire, lui fixant même une échéance ambitieuse pour la sortie de son prochain roman.
Mathilde, l’épouse de Nicolas, chef d’orchestre et compositeur, est victime d’un cancer du sein. Elle ne veut pas que son mari mette se carrière entre parenthèses le temps des traitements et le pousse à continuer à composer la symphonie sur la quelle il travaille.
Dans « L’amour et les forêts », l’auteur raconte deux fois la même histoire, vécues par la victime, puis par l’une de ses proches. Le changement d’angle de vue fonctionne plutôt bien.
Ici, Reinhardt nous raconte deux histoires, celle d’Éric et Margot, puis celle de Nicolas et Mathilde, qui sont en fait la même, jusqu’à cet improbable coup de foudre pour Marie, cette autre victime d’un cancer, que vivent les deux hommes. Et si, en nommant les couples j’ai mis le prénom de l’homme avant celui de la femme, ce n’est pas un hasard. Car le roman ne traite pas du cancer de la femme, mais de l’homme face au cancer de sa femme. Très égocentré, non ?
Les personnages manquent d’originalité ; ils ne parviennent pas à nous surprendre ou à nous émouvoir. L’après-midi qu’Éric passe à pleurer sur sa salade à la table d’un restaurant lyonnais paraît tellement exagérée, surfaite…
Jusqu’à l’écriture qui devient pénible : un peu trop ampoulée, manquant de rythme, de variété… On s’ennuie ferme assez vite. À croire que l’auteur a écrit pour ses petits cercles d’admirateurs ou de contempteurs, pas pour être lu par un large public.
Une grosse déception !