Blizzard, Marie Vingtras, Points – Un très beau premier roman.
Aujourd’hui, je vous livre mon retour de lecture de « Blizzard« , le premier roman de Marie Vingtras, pas loin du coup de coeur !
Mon appréciation : ♥♥♥♥♥ / 5
Ma chronique sur Babelio : Pourquoi Bess est elle sortie avec le gosse alors que la tempête de neige fait rage et qu’on n’y voit à peine à quelques pas ? Elle a lâché sa main pour renouer un lacet, et le petit a disparu.
Ils sont trois à se lancer à la recherche du gamin : Bess, qui tente de suivre sa trace dans la tempête ; Benedict, le père de l’enfant, et Cole, un vieil ami de la famille, qui se lancent à la recherche de Bess et du gosse, ignorant qu’ils sont séparés.
Cette plongée dans le blizzard est aussi pour eux une plongée dans leur passé.
« La force naît de l’adversité et des souffrances » (Paul Ohl/ »Katana »). Cette citation d’un romancier québécois illustre parfaitement « Blizzard », y compris le dénouement du roman. Car des épreuves, Bess et Benedict ont dû en surmonter, chacun de leur côté, avant de se rencontrer et de se réunir autour du gosse. Sans oublier l’énigmatique Freeman. Et ce sont ces victoires sur l’adversité qui leur ont donné la force de caractère nécessaire pour ne pas renoncer, pour se battre jusqu’au bout afin de retrouver et protéger l’enfant égaré dans la tempête.
Cette force, l’autrice a su parfaitement la restituer, avec des mots simples, des phrases plutôt courtes et des chapitres qui le sont bien plus encore. On y entend, tour à tour, les voix de Bess, de Benedict, de Cole et de Freeman. On vit avec eux cette quête éperdue dans le blizzard, et ces retours dans leur passé. L’écriture est à la hauteur du caractère des protagonistes !
L’intrigue est de plus habilement conduite. On peut longtemps se demander ce qui justifie une telle juxtaposition de personnages. Mais dans les dernières pages, tout s’explique. La cohérence du récit devient limpide.
Un très beau premier roman.