50 bonnes raisons de faire du vélo, Clod et S. van Oosteren, makisapa – Objectif raté ?
Aujourd’hui, je vous parle de « 50 bonnes raisons de faire du vélo – Laissez-vous transporter !« , un recueil de slogans pro-vélo, de Clod et Stein van Oosteren.
Mon appréciation : ♥♥♥ / 5
Ma chronique sur Babelio : Cher Stein, cher Clod,
Bravo pour l’idée de ce recueil, et félicitations pour la qualité des illustrations, très parlantes.
Malheureusement, si je n’étais pas déjà moi-même cycliste, je ne suis pas certain que ces « 50 bonnes raisons » auraient réussi à me convaincre de le devenir.
Certaines sont très justes et pas toujours connues, comme « En ville on circule plus vite à vélo« , et puisque « Le vélo permet de s’affranchir des embouteillages« , « Le vélo permet d’être ponctuel« . Ou encore « Il n’est pas nécessaire d’avoir une condition physique particulière pour faire du vélo » ; c’est même d’ailleurs l’inverse, faire du vélo permet d’entretenir sa condition physique (« Le vélo développe la musculature« ), et donc « Le vélo est bon pour la santé« … Il est bon en effet de rappeler ces raisons.
D’autres relèvent de « l’enfoncement de portes ouvertes », comme « Une place de stationnement de voiture permet de garer au moins 10 vélos« . Ou « Le vélo pollue beaucoup moins que la voiture » et donc « Le vélo est bon pour l’environnement« . Ou encore « Le vélo vous évite les excès de vitesse et les flashs des radars » (encore que… Je me souviens avoir été flashé à vélo à plus de 30 km/h à l’entrée de Léognan. Mais comme les vélos n’ont pas de plaque d’immatriculation, je n’ai pas été verbalisé.) Ou enfin « Le vélo peut se garer quasiment n’importe où et gratuitement« . Ce n’est déjà plus tout à fait vrai pour le « n’importe où » (si on ne veut pas se faire voler son bel engin, il vaut mieux l’attacher à un arceau, et beaucoup de villes luttent contre le stationnement anarchique sur les trottoirs) et cela pourrait ne pas durer pour le « gratuitement » (il se trouvera bien un élu pour voir là une nouvelle ressource financière).
Enfin, plusieurs raisons m’ont semblé quelque peu spécieuses, comme « Le vélo renforce les liens sociaux » (je ne l’ai jamais constaté : les cyclistes ne se parlent pas plus que les automobilistes.) Ou « On peut faire du vélo tout en étant habillé très classe » (sauf quand il pleut ?) Ou encore « Le vélo développe l’emploi de proximité au travers des ateliers de réparation » (ma berline va plus souvent à l’atelier que mon vélo, que je sais régler et dont je répare les crevaisons moi-même…) Ou enfin « Avec un vélo, plus besoin de sèche-cheveux : il suffit d’une pente assez longue ou d’une vitesse assez grande » (c’est aussi un excellent moyen de tomber malade, mais je pense que c’est un trait d’humour ? Tout comme « Le vélo permet de bronzer » : allusion au célèbre « bronzage cycliste », mollets et avant-bras noirs, torse, cuisses et épaules blanches ?)
Je n’ai pas du tout aimé le « On peut faire du vélo dans les rues piétonnes« , ce qui est à ma connaissance faux, et est l’une des premières sources de griefs des piétons à l’encontre des cyclistes, juste après « les cyclistes roulent sur les trottoirs ». Je ne vois aucune bonne raison d’entretenir un conflit entre deux catégories de citoyens qui ont des tas de causes à défendre ensemble.
Bref, les amis, si votre objectif est de contrer les images portées par la publicité en faveur de l’automobile, il y a encore du boulot !