Martin Eden, Jack London, Editions de Midi – Un petit gout amer…
Bonjour à toutes et tous.
Aujourd’hui, je vous parle de « Martin Eden« , un des best sellers de Jack London.
Mon appréciation : ♥♥♥ / 5
Ma chronique sur Babelio : Jeune marin très peu instruit, Martin Eden vient au secours d’ Arthur Morse, un enfant de la bourgeoisie californienne, lors d’une rixe. Celui-ci l’invite au domicile familiale.
Martin y découvre une culture qu’il ignore totalement, et surtout y rencontre Ruth, la jeune sœur d’Arthur. Le jeune homme décide d’apprendre, et la jeune femme s’engage à l’y aider. Entre eux nait un sentiment dont ils ignoreront longtemps la nature.
J’attendais beaucoup de cette lecture, sans doute trop. J’en ressors assez déçu, avec une certaine amertume…
Jack London a souvent contesté le caractère autobiographique de ce roman. Il y a pourtant de nombreuses similitudes entre le parcours de Martin Eden et celui de l’écrivain, tous les deux autodidactes et souhaitant réussir en s’affranchissant des valeurs bourgeoises. La différence majeure réside dans les idées professées : quand l’auteur se voulait socialiste, son héros se réclame d’un individualisme forcené. Ces idées défendues par Martin Eden m’ont profondément gêné, car elles ne sont que très mollement nuancées. Le lecteur peut légitimement penser qu’elles expriment le point de vue de J. London.
Comme leur propos, les personnages manquent souvent de nuance. Tout dans leur comportement semble défini par leur naissance dans un milieu ou un autre. Rien ne semble réussir à les transformer en profondeur. C’est pour le moins un peu trop manichéen…
Enfin, je n’ai pas souvent retrouvé l’écriture pleine d’enthousiasme de « Croc-Blanc » ou de « L’appel de la forêt ». L’auteur semble beaucoup plus concentré sur le fond du message qu’il veut faire passer que sur la forme qu’il lui donne. La lecture en devient parfois laborieuse.
Un roman qui pour moi n’est pas à le hauteur de ce que Jack London était capable d’écrire.