On était des loups, Sandrine Collette, Edition de l’épée – J’ai beaucoup aimé
Bonjour à toutes et tous.
Aujourd’hui, je vous parle de « On était des loups » de Sandrine Collette, prix Renaudot des lycéens 2022 et prix Jean Giono.
Mon appréciation : ♥♥♥♥♥ / 5
Ma chronique sur Babelio : Lui, le narrateur, est chasseur. Il vit, ou plutôt vivait, dans la montagne avec Ava et leur fils Aru.
Après une semaine de chasse à la poursuite d’un loup, il retrouve Ava tuée par un ours. Elle a eu le réflexe de protéger Aru
Mais que peut bien faire un chasseur veuf avec un enfant de cinq ans sur les bras ?
Magnifique roman que celui-ci !
On y découvre une vie sauvage, dans les montagnes et les forêts, en un lieu incertain (nord des USA ? Canada ?), en une époque incertaine (fin du XXème siècle, puisqu’aux côtés des chevaux de trait, il y a des avions et des quads ?).
On y retrouve le chagrin et la découverte de l’amour paternel : le narrateur cherche d’abord à se débarrasser d’un fils dont il ne sait que faire, qui nuit à sa liberté. Ils finiront par se protéger mutuellement, au péril de leur vie.
Les personnages sont rustres, pour ne pas dire rudimentaires. Mais l’essentiel tient dans les relations sublimées entre Ava, trop tôt disparu, Aru et son père.
L’écriture contribue pleinement à la magie du roman : un long monologue du père qui fait fi des règles de la ponctuation française. Ce n’est pas un homme qui parle, c’est un homme qui se laisse porter par ses pensées, qui rumine les plus obscures d’entre-elles. Et l’on suit ses réflexions, parfois un peu décousues, mais qui tendent vers un seul objectif : sauvegarder un mode vie tout en préservant son enfant.
J’ai beaucoup aimé cette lecture !