Le monarque, Jack Soren, Mosaic – A oublier d’un coup d’aile (de papillon)
Bonjour à toutes et tous.
Aujourd’hui, je vous parle de « Le monarque« , un thriller de Jack Soren (traduction de Marc Rosati).
Mon appréciation : ♥♥ / 5
Ma chronique sur Babelio : Trois meurtres à New York. Trois victimes dont le cadavre a été marqué d’un dessin, un monarque stylisé, l’emblème d’un mythique redresseur de torts. L’homme pillait les réserves de collectionneurs véreux pour rendre les œuvres d’art volées à leur légitime propriétaire.
Le Monarque a cessé d’agir depuis des années. Le FBI et Emily Burrows, qui a consacré sa vie à enquêter sur le voleur de voleurs pour en faire un roman, sont convaincus que le triple meurtre a pour objectif de le faire sortir de l’ombre. Mais pourquoi ?
L’introduction de l’intrigue et la présentation des personnages principaux sont intéressantes. Hélas, on tombe rapidement dans l’invraisemblable (un tube contenant un tableau volé enfilé dans l’appareil digestif d’un cadavre ! Un binôme de redresseurs de torts aussi solide qu’un Schwarzenegger dans Terminator 2) avant de sombrer dans le grotesque (les motivations de celui qui tire les fils ; les prouesses de la chercheuse qui, seule dans son labo sur une île isolée, a réussi à mettre au point le sérum qui…)
Les personnages ont du caractère, mais sans nuance : les méchants sont très retors et/ou violents ; les bons trop gentils et/ou chanceux. On ne s’étonnera pas qu’à la fin, les premiers soient tous décédés, de mort violente évidemment, et les seconds heureux et se préparant presque tous à faire beaucoup d’enfants. Il faudra pour s’en assurer lire une suite que le final annonce assez clairement.
Heureusement, l’écriture sauve l’édifice. La construction du roman d’abord, avec la multiplication des points de vue et des scènes d’action (si j’ai cité Terminator 2, ce n’est pas par hasard) ; tout est fait pour retenir l’attention du lecteur. Le style ensuite, simple, sans fioritures ni recherche d’effets. Cela permet de passer de bons moments de lecture-détente, comme ce fut mon cas au cours d’un déménagement-emménagement pour travaux particulièrement éprouvant.
Un thriller que j’oublierai sans doute au premier battement d’aile d’un papillon.