Brasserie Mollard : sur la mauvaise pente ?
La brasserie Mollard, en face de la gare Saint-Lazare, est plus que centenaire : le premier bistrot Mollard ouvrit ses portes en 1865. Les décors actuels, datant de 1895, restaurés en 1965, sont classés à l’inventaire complémentaires des monuments historiques.
La brasserie fut longtemps un des hauts lieux culinaires parisiens, plus par son ambiance que par ses étoiles au Michelin, attirant de nombreux touristes.
Nous y avons fait un repas de famille au début de l’automne. Sans être réellement déçu, j’avais été surpris par la qualité du service : on pouvait avoir le pire, ou presque, ou le meilleur…
Nous y sommes retournés, un peu à l’improviste, avec des amis, le week-end dernier. Grosse déception…
Faute d’avoir réservé assez tôt, on nous promit une table pour onze convives vers 21h30, ou un peu plus tard. Finalement, vers 22h30, la promesse devient deux tables de cinq et six, à deux extrémités de la salle. Coup de chance, cela correspondait au nombre de parents et de jeunes adultes…
Enfin installés, vers 23h, on nous dresse un couvert avec deux verres à vin pour cinq. La bouteille de vin commandée par les parents atterrit sur la table des jeunes. Quand elle revient à la bonne place, on nous la dépose sans la déboucher… Il faudra réclamer les verres et le tire-bouchon.
La commande des plats se déroule normalement ; le service est un peu lent, mais la salle est encore bien remplie jusqu’à 23h30, cela pouvant expliquer ceci… Chacun est ravi de déguster le plat qu’il avait choisi (enfin une bonne note !)
A l’heure des desserts, on nous annonce qu’il n’y a plus ni galette, ni crêpe, ni profiteroles ; ce n’est pas une surprise, nous avions entendu cette annonce dès 22h ! Chacun choisit en conséquence, mais quand les assiettes arrivent sur la table, il en manque une : le serveur a oublié mon Tiramisu ! Là, j’ai fait une erreur : j’aurais du annuler ; parce que celui qui m’a été servi n’était franchement pas au niveau…
Quant à la bouteille d’eau commandée avec les desserts, nous l’attendons encore !
Bref, quand nous sommes sortis de table à 0h30 bien passées, nous étions quelques uns à nous promettre de ne pas revenir de sitôt…
On peut chercher des excuses, sans doute très valables : manque de personnel en cuisine ; difficulté à recruter des serveurs compétents ; etc. C’est malheureusement ce que vivent de nombreux établissements.
Mais quand on a la réputation de Mollard, il faut savoir dire non : réduire la carte ; ne pas remplir la salle, refuser des clients qui réservent tardivement…
J’aurais préféré qu’on nous dise non, quitte à aller mal-bouffer au KFC d’à coté, plutôt que de faire chauffer la carte bancaire (même si ce n’était pas la mienne) dans un établissement renommé qui n’a pas montré un grand respect pour ses clients.