Cendrillon, de Joël Pommerat, théâtre de la Porte Saint-Martin – Jubilatoire !
Joël Pommerat a revisité le conte de Cendrillon, que nous connaissons essentiellement à travers la version de Charles Perrault. Il a quelque peu remanié l’intrigue, en gardant les symboles majeurs : l’orpheline opprimée (Sandra/Cendrier/Cendrillon), la belle-mère (très) acariâtre, la bonne fée (ici très maladroite) et le soulier (ici celui du Prince) qui permet d’identifier la bienaimée.
Il y a également ajouté une dose d’humour très contemporaine : on reconnaîtra Marine Le Pen dans les vociférations de la belle-mère, ou le couple Macron (inversé) quand cette dernière tente de séduire le Prince…
La mise en scène de l’auteur est très dynamique (même s’il y a deux ou trois soupirs qu’on peut trouver un peu longs). Les jeux de décor et de lumière sont millimétrés et orchestrés à la seconde près.
Du grand art, et un grand moment de théâtre moderne.
Plus que 8 jours pour aller assister au spectacle, mais s’il y avait quelques places libres samedi dernier, il doit bien en rester encore dans les prochains jours. Et ce serait vraiment dommage de rater ça !