09 février 2022 ~ 0 Commentaire

DEBOUT, Rose McGowan, Harper Collins – Bravo pour ce témoignage

Bonjour à tous

Aujourd’hui, nous allons entrer dans les ressorts de la manipulation masculine et des abus sexuels, notamment dans le microcosme du cinéma hollywoodien, mais pas que, avec Debout de Rose McGowan (traduction de Thibault Eliroff).

McGowanMon appréciation globale♥♥♥♥♥ / 5

Ma chronique sur Babelio : L’auteure est l’une des premières actrices hollywoodiennes à avoir accusé publiquement le producteur Harvey Weinstein (qu’elle ne nomme que le Monstre dans le livre) d’agression sexuelle, accusations qui furent l’un des accélérateurs du mouvement MeeToo.

L’actrice nous montre dans ce livre que cette dénonciation, vingt ans après les faits, ne doit rien au hasard mais est le résultat d’une longue démarche personnelle.

Née de parents américains dans une secte en Toscane, elle sera exfiltrée par son père, avec ses frères et sœurs, quand le gourou et ses proches commenceront à s’adonner à la pédophilie. Rapatriée chez des membres de sa famille sur la côte ouest américaine, elle connaîtra la rue suite à des fugues avant d’être repérée par l’industrie cinématographique.

Mais ce qui lui apparaît comme une extraordinaire planche de salut dans un monde de merveille tourne assez vite au cauchemar. Elle y découvre l’emprise des hommes (réalisateurs ou producteurs s’écrivent rarement au féminin) et l’image de la femme qu’ils veulent donner au public. Elle va alors de compagnons éphémères en dépressions en passant par la case succès cinématographiques…

Quand la jeune Rose McGowan est agressée, son Moi quitte son Corps pour observer la scène avec recul. Dans ce livre, devenue adulte, elle nous montre, sans le dire aussi explicitement, pourquoi le Moi et le Corps doivent rester associés pour refuser l’agression.

Ce livre est un témoignage, à prendre comme tel. L’auteure ne cherche d’ailleurs pas à théoriser, même si elle n’hésite pas à interpeller ses lectrices pour les inciter à ne plus subir. Elle ne cache pas un parcours atypique qui aurait pu desservir son message.

L’ouvrage est bien écrit (et traduit), dans un style très direct, jamais cru ou graveleux, mais n’hésitant pas à utiliser ponctuellement la familiarité pour renforcer le propos.

Bravo pour ce témoignage !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Ma chronique sur Babelio : nnn

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