Joséphine Baker : non aux stéréotypes, Elsa Solal, Actes Sud Junior – Une courte bio rafraichissante
Ma chronique sur Babelio : Danseuse noire. Il faut essayer d’imaginer ce que signifiait, dans les année 1920-1930, être une femme (un être supposé moins doué de discernement qu’un homme), noire (issue d’une race considérée comme inférieure) exerçant le métier de danseuse (les jambes, sans la tête ?). Belle série de stéréotypes !
Par son comportement et ses actes, Joséphine Baker démontrera qu’elle était une femme intelligente (en se construisant une carrière qui fait qu’aujourd’hui encore on connaît son nom), engagée (dans la résistance, au service d’un pays, la France, qui n’était pas le sien mais qu’elle avait adopté) et généreuse au delà du raisonnable (en adoptant 12 enfants, qu’elle choya jusqu’à s’en ruiner).
Ce petit livre (90 pages), très accessible aux jeunes, fait œuvre utile en rappelant d’où venait Joséphine Baker (à Saint-Louis, Missouri, l’esclavage était bien aboli, mais les descendants d’esclaves vivaient dans la misère), la carrière artistique qu’elle s’est construite et ses engagements généreux au service de la France et des enfants.
Une danseuse noire qui nous donne, par l’exemple, des leçons de civisme et de générosité. Une courte bio rafraichissante au moment où certains cherchent à exacerber les différences pour mieux exclure. Un livre à mettre entre les mains de tous les collégiens, et de leurs ainés, au moment où Mme Baker entre au Panthéon !