La rose détachée et autres poèmes, Pablo Neruda, Gallimard – Richesse de l’hétérogénéité !
Ma chronique sur Babelio : Un ensemble de poèmes de Pablo Neruda, initialement publiés en espagnol en 1973 et 1974, et regroupés en 9 livrets : La rose détachée, Jardin d’hiver, 2000, Le cœur jaune, Le livre des questions, Élégie, La mer et les cloches et Défauts choisis.
J’ai particulièrement aimé :
- La rose détachée, avec notamment… :
« Toutes les îles de la mer sont les filles du vent. »
(V – L’île)
« Nous sommes arrivés très loin, très loin
pour entendre les orbites de pierre,
les yeux éteints qui continuent de regarder,
les grands visages en place pour l’éternité. »
(XIII – Les hommes)
- Le livre des questions :
« Pourquoi n’apprend-on pas aux hélicoptères
à butiner sur le soleil ? »
« Les larmes qu’on ne verse pas
attendent-elles dans un petit lac ? »
« Où se termine l’arc-en-ciel ?
Dans ton âme ou à l’horizon ? »
- Élégie :
« Qu’avons-nous perdu, vous et moi,
quand Nazi Hikmet est tombé comme une tour,
comme une tour bleue qui s’écroule ? »
- La mer et les cloches : Les derniers poèmes de Neruda. Il n’a pas eu le temps de donner un titre à certains…
« Il me semble qu’un navire, autre que tous les autres
devra, l’heure venue, se montrer sur la mer. »
« Pedro s’est « dans » et aussi « comme »,
Clara c’est peut-être « sans doute »,
Roberto c’est « oui, mais » : chacun
se déplace avec des prépositions,
des adverbes, des substantifs
… »
Un recueil très agréable à lire, chaque partie, ou livret, ayant sa personnalité propre, ce qui donne une certaine hétérogénéité au recueil, mais en fait également la richesse.