Souvenir, souvenir…
ll y a une vingtaine d’année, mon épouse et moi sommes allés à un concert de Geoffrey Oryema à l’Olympia. Avant le début du spectacle nous nous sommes installés à la terrasse d’une brasserie du voisinage pour dîner sur le pouce. Quelques minutes avant le début du concert, j’appelle le serveur pour régler l’addition en lui disant que nous sommes pressés.
Un petit bonhomme installé à la table voisine intervient alors timidement :
- « Excusez-moi, moi aussi je suis pressé.
- Nous allons au spectacle à l’Olympia.
- Moi aussi, je suis attendu sur scène pour chanter… »
Je ne sais plus comment nous avons terminé la conversation mais j’ai dû le regarder avec un air étonné en pensant que soit le type était gonflé, soit nous nous étions trompés de date…
Au milieu du spectacle, nous avons vu notre petit bonhomme arriver du fond de la scène et entamer un duo avec la vedette du jour.
C’était Idir !
Petit hommage à la simplicité du chanteur berbère, décédé il y a un an, le 2 mai 2020. Repose en paix, l’artiste !
On le retrouve ici dans l’amusant Tizi Ouzou, une adaptation par Brahim Izri du San Francisco de Maxime Leforestier, et dans la très émouvante Lettre à ma fille, paroles de Grand Corps Malade et musique de Tanina, la fille d’Idir, qui l’accompagne au piano.