Wild child, Neil Connelly, Bayard – un excellent roman jeunesse
Ma chronique sur Babelio : Eddie est un collégien difficile, coléreux, et un lutteur hors pair. Il est élevé par sa mère ; son père est en prison, notamment pour violence à l’encontre de son épouse et de son fils…
Un jour où à l’issue d’un combat l’adolescent se sent lésé par la décision, il laisse exploser sa colère et s’en prend à l’arbitre. Cela peut lui coûter la prison…
Il est alors contacté par Sunday et Blalock, organisateurs de combats clandestins. Ils le confient à Khadjee, une jeune femme d’origine thaïlandaise, qui va lui faire travailler sa technique…
Étonnante coïncidence : j’ai lu simultanément, par hasard, Gamine Guerrière Sauvage de Éric Cherrière et Wild child, deux romans qui traitent de la colère d’adolescents qui sont, ou se sentent, déclassés dans la société.
Plus surprenant encore, les solutions que trouvent Maud, l’héroïne de Cherrière, et Eddy, le héros de Connelly, pour tenter de sortir de leurs situations ont quelques traits communs : utiliser contre eux les armes des dominants, ne pas hésiter à plonger dans l’illégalité, en faisant preuve d’une grande intelligence des situations, et en essayant de fédérer/reconstruire autour d’eux une famille, la leur ou une d’adoption…
Je pourrais arrêter là les comparaisons, mais il y a encore une sorte de similitude dans l’écriture (et donc la traduction pour Wild child) et les partis pris de narration : des livres écrits à la première personne du singulier, des chapitres plutôt courts et nerveux, une lecture fluide…
Evidemment, les intrigues diffèrent totalement, mais la principale différence que j’ai envie de noter tient à la part du rêve. Là où Cherrière s’autorise un peu d’onirisme, Connely reste ancré dans la glaise, dans le glauque, et il faut l’amitié naissante, ou l’amour impossible, entre Eddie et Khadjee pour apporter un rayon de soleil.
Encore un excellent roman jeunesse, pas aussi facile qu’il pourrait y sembler de prime abord.