Je dirai malgré tout que cette vie fut belle, Jean d’Ormesson, nrf Gallimard – Singulière biographie
Ma chronique sur Babelio : Jean d’Ormesson s’intente à lui-même un procès. C’est le prétexte qu’il a inventé pour rédiger sa biographie, et bousculer le genre : une enfance dans l’entre-deux guerres, une adolescence pendant la guerre de 39-45, une vie d’intellectuel, amateur de beau (pays, livres, architecture, …), fréquentant l’élite française des trente glorieuse et se présentant comme un peu dilettante.
À son histoire, parsemée d’anecdotes plus ou moins savoureuses (sur lui-même et ses nombreuses relations), l’auteur ajoute quelques réflexions plus personnelles, qui viennent éclairer le personnage sous un autre jour. La principale, qui traverse tout le livre et structure la dernière partie, tourne autour de la question du sens de la vie.
On peut d’ailleurs s’interroger : ce procès que Jean d’Ormesson s’intente à lui-même n’est-il pas en réalité une préparation de celui qu’il s’attend à subir en entrant dans l’au-delà ?
Le livre se lit plus ou moins facilement. C’est à la fois une question de forme – l’écriture n’est pas toujours très fluide – et de fond – l’intérêt du contenu peut varier d’une page à l’autre. L’ensemble peut même, parfois, sembler un peu décousu. Mais on ne regrettera pas l’effort de lecture.
Au final, une lecture très intéressante, qui permet de mieux faire connaissance avec ce grand écrivain que fut Jean d’Ormesson.