Nos étoiles contraires, John Green, Nathan – Adolescents face à la maladie et la mort
Ma chronique sur Babelio : Hazel et Augustus, Gus pour les amis, se rencontrent dans un groupe de parole pour adolescents victimes d’un cancer. La maladie a coûté une jambe à Gus, mais les pronostics sont en sa faveur. Les poumons d’Hazel sont tellement atteints que sa mort semble inéluctable.
Pour le garçon, c’est le coup de foudre immédiat. Pour la jeune fille, ce n’est que le début d’une amitié, une relation dont elle a terriblement besoin tant la maladie l’a coupé des autres. Avec la bienveillance de leurs parents, ils se voient de plus en plus, parfois en compagnie d’Isaac, un ami d’Augustus qui doit sacrifier ses yeux pour survivre au cancer, .
John Green nous fait partager le quotidien de trois ados gravement malades, dont le pronostic vital est engagé, et qui doivent accepter de terribles sacrifices pour espérer survivre. Il le fait avec beaucoup de bienveillance et une bonne touche d’humour, ce qui permet de mieux affronter les souffrances sans les occulter.
Le livre est écrit simplement, et même parfois un peu crument, au sens de sans fard, dans la description des sentiments des adolescents et de leurs parents. Mais l’écriture reste pudique ; on n’y trouve aucune forme de voyeurisme.
La forme narrative ne cherche pas à masquer les réalités, mais à les montrer telles qu’elles sont vécues, parfois avec violence, parfois jusqu’à la mort… Et le personnage de l’écrivain Van Houten, qui a sombré dans l’alcoolisme, est là pour rappeler que les parents aussi peuvent craquer.
Une lecture tout à fait accessible aux adolescents, mais également utiles pour les parents, qu’ils soient ou non confrontés aux maladies graves de leurs enfants.