Après le monde, Antoinette Rychner, Buchet-Chastel – Un coup de coeur !
Ma chronique sur Babelio : 2022 : un cyclone balaie la côte ouest des USA, provoquant des dizaines de milliers de morts. La crise qui s’en suit provoque l’effondrement des économies américaine puis mondiale : les transports, la production d’énergie, les réseaux de communication, les usines de haute technologie, tout s’arrête progressivement.
Quelques années plus tard, des communautés se sont installées tentant de recréer des micro-sociétés autonomes et de résister aux pillards, sans pouvoir s’appuyer sur des technologies connues mais impossible à mettre en oeuvre.
Antoinette Rychner nous livre une histoire dont l’argument principal ressemble un peu à celui de Malevil de Robert Merle ou de La route de Cormac McCarthy : la construction, ou pas, de nouvelles vies sociales après une catastrophe ayant détruit notre société.
J’y ai cependant trouvé deux ingrédients majeurs, qui apportent une originalité intéressante à Après le monde :
- la nature de la catastrophe à l’origine des destructions : ici pas de bombe nucléaire ou de collision avec une météorite, juste un cyclone un peu plus fort que les autres qui frappe au mauvais endroit, San Francisco et la Silicon Valley, entraînant une série de faillites et un arrêt presque complet de l’économie mondialisée. Cela ne manque pas de nous rappeler les conséquences de la crise COVID-19…
- la forme de la narration : elle s’appuie sur quelques chapitres contant le délitement de l’économie mondiale et les efforts de survie des uns et des autres, et de nombreux portraits d’individu(e)s (l’histoire est racontée par des femmes, au féminin !) permettant d’entrer plus en détail dans les conditions de (sur)vie sur terre au cours des plus de 35 ans qui suivent la catastrophe.
Ajoutons la belle écriture de l’auteure, à la fois riche et simple, se laissant lire avec fluidité, et tous les ingrédients sont réunis pour un coup de cœur !