Folles Journée de Nantes – Vendredi 31 janvier
Cette année la Folle Journée de Nantes (qui dure maintenant 5 jours) est dédiée à Beethoven, dont on fête en 2020 le 250ème anniversaire de la naissance. Donc sans surprise, presque que de la musique de ce compositeur virtuose.
Pour commencer la journée , un récital piano de Tanguy de Williencourt : un enchaînement de 24 Bagatelles de Beethoven. Pour ceux qui comme moi ne savent pas ce qu’est une bagatelle en musique classique, voici la définition de Wikipedia « une bagatelle est une courte composition sans prétention, dans un style badin et léger, destinée le plus souvent au clavier » (c’est finalement assez intuitif !). Wikipédia précise que « la plus connue (des Bagatelles de Beethoven) est sa Bagatelle en la mineur, WoO 59, dite « La Lettre à Élise » ». Tout le monde connaît !
Et pour terminer cette première journée, un second récital de piano, par Jean-François Heisser : trente-trois variations sur un thème de valse de Diabelli. Il y en a pour tous les rythmes et pour tous les goûts !
Ce qui est intéressant, c’est de comparer la gestuelle des deux pianistes. Autant le premier, de loin le plus jeune, vit la musique de tout son corps : les bras montent et descendent en gestes amples, le buste s’incline, le nez venant presque effleurer le clavier, puis se redresse, le regard dirigé vers le plafond… Autant le second est tout en retenue : seules la tête et les mains semblent mobiles. Allez savoir pourquoi, j’ai préféré le premier… Et je n’étais pas le seul, puisqu’il a du sacrifier au rappel !
Entre ces deux récitals de piano deux orchestres de chambre dans le grand auditorium :
- l’Orchestre de Chambre de Nouvelle Aquitaine, dirigé par Jean-François Heisser (oui, celui du piano), qui a joué Coriolan, ouverture en ut mineur opus 62 (dès les premières mesures, on comprend qu’on a déjà entendu ça des dizaines de fois) puis le Concerto pour piano et orchestre n° 3 en ut mineur opus 37.
Musica Viva, orchestre de chambre russe dirigé par Alexander Rudin, qui a joué seul et en configuration restreinte le Quattuor à cordes n° 11 en fa mineur opus 95 « Quartetto serioso » arrangement pour orchestre à cordes, puis en configuration plénière et accompagné du Quatuor Ardeo (2 violons, 1 alto, 1 violoncelle) Absolute Jest pour quatuor à cordes et orchestre de John Adams. L’exception de ma journée : seule oeuvre non composée par Beethoven. J’ai adoré ce dernier morceau, très enlevé, et manifestement la salle était d’accord avec moi !