Humanité et Biodiversité – Green deal, biodiversité, COP26… En 2020, ces rendez-vous pourraient changer la donne pour la planète
D’après les Nations unies, les émissions de gaz à effet de serre doivent diminuer dès l’année prochaine pour avoir une chance de contenir le réchauffement planétaire.
Voici les rendez-vous :
Janvier : Emmanuel Macron face à la Convention citoyenne
Le 26 janvier, les 150 français tirés au sort pour participer à la Convention citoyenne pour le climat assisteront à leur dernière session. Leur mandat était d’élaborer une feuille de route pour que la France réduise ses émissions de CO2 d’au moins 40% d’ici 2030. Les citoyens remettront leurs propositions dans la foulée.
Seront-elles précises et ambitieuses ? Et surtout, qu’en fera l’exécutif ?
En lançant la Convention le 25 avril dernier, Emmanuel Macron s’était engagé à les « soumettre sans filtre soit au vote du Parlement, soit à référendum, soit à application réglementaire directe ».
Mars : Green Deal ou « greenwashing » ?
Le 11 décembre dernier, la nouvelle présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a suscité beaucoup d’espoirs en présentant les contours de son « green deal ».
L’Allemande vise haut, c’est-à-dire la neutralité carbone d’ici à 2050 et une réduction des émissions de gaz à effet de serre entre 50 et 55% d’ici à 2030.
Mais les détails pour y parvenir sont encore flous. Sans feuille de route précise, le Green Deal pourrait devenir une opération de greenwashing.
La Commission compte présenter d’ici mars 2020 une « loi climatique » pour inscrire la neutralité carbone dans les objectifs législatifs.
Le plan d’action précis, lui, sera finalisé à l’été prochain.
Septembre : l’UE veut convaincre la Chine
C’est une simple réunion bilatérale mais qui peut changer beaucoup.
En septembre se tiendra un sommet spécial entre la Chine et l’Union européenne à Leipzig, en Allemagne. Au menu des discussions : les engagements à prendre pour respecter l’Accord de Paris sur le climat.
Pendant la COP25 qui s’est tenue en décembre dernier à Madrid, la Chine n’a fait aucune promesse. Comme l’Inde et d’autres pays en développement, l’Empire du Milieu refuse de s’engager davantage sans recevoir des contreparties financières et sans avoir l’assurance de ne pas être seul.
Avec ce rendez-vous diplomatique, Bruxelles espère conclure un accord avec Pékin, et ainsi convaincre d’autres nations en développement d’amplifier leurs efforts.
Octobre : des avancées pour la biodiversité ?
2020 sera aussi l’année de la biodiversité. Plusieurs rendez-vous internationaux seront consacrés cette année à ce sujet, longtemps relégué au second plan derrière celui du climat.
- Au printemps aura lieu le dernier cycle de négociations pour un traité « juridiquement contraignant » sur la haute mer, pour encadrer l’exploitation des ressources et préserver la biodiversité marine.
- En juin suivra le congrès mondial de l’Union internationale pour la conservation de la nature, à Marseille. Le gouvernement veut en profiter pour donner plus de visibilité au sujet.
- En octobre, la ville de Kunming en Chine accueillera la COP15 sur la diversité biologique. Les organisateurs veulent faire de la destruction des écosystèmes et de la sixième extinction de masse des thèmes aussi importants dans le débat que la hausse des températures.
Novembre : la COP la plus décisive depuis la COP21
Après « l’échec de la COP25″ à Madrid, la 26ème Conférence des parties sur le climat est attendue au tournant. Elle se déroulera à Glasgow, en Ecosse, du 9 au 19 novembre. En termes de diplomatie du climat, l’événement est considéré comme le plus important depuis la signature de l’Accord de Paris en 2015. Comme le prévoit ce dernier, les Etats devront en effet réviser à la hausse leurs engagements pour la planète et fixer leurs émissions d’ici à 2030 et 2050.
Pour le moment, seules les îles Marshall ont rendu leur copie. Selon le World Resources Institute, 80 pays ont promis de soumettre un plan climatique plus ambitieux, mais ils ne représentent que 10,5% des émissions de gaz à effet de serre.
La dynamique des négociations dépendra aussi du résultat des élections américaines, qui auront lieu le 3 novembre.
- Réélu, Donald Trump devrait acter la sortie des Etats-Unis de l’Accord de Paris, prévue officiellement le lendemain de l’élection.
- En revanche, la victoire d’un démocrate enverrait un signal positif.
Tous les candidats démocrates se sont en effet engagés à revenir dans l’Accord de Paris s’ils étaient élus.