Humanité et Biodiversité – Réintroduire des animaux n’est pas si simple…
L’histoire suivante va l’illustrer.
Le parc national d’Isle Royale est un groupe d’îles dans une partie nord-ouest du lac Supérieur – l’île Royale est la plus grande, inhabitée par les humains.
Ni les orignaux ni les loups sont originaires de l’île, mais les deux espèces y habitent depuis le tout début du XXème siècle: elles y parvinrent en marchant sur des ponts de glace hivernaux…
Les biologistes étudient les loups et les orignaux de l’île depuis la fin des années 1950.
La population des loups a diminué en raison du manque de diversité génétique, ce qui a entraîné des maladiess.
Fort logiquement , pendant ce temps, la population d’orignaux a augmenté en moyenne de 19% chaque année au cours des huit dernières années depuis 2011, provoquant le surpâturage de certaines parties de l’île.
Comme ce fut le cas à Yellowstone!
À Yellowstone, 41 loups introduits pour restaurer les prédateurs dans le parc ont tous survécu à leur réinstallation.
Alors que les effets des prédateurs disparus se répercutent sur l’île, le Service des parcs décide, après consultation de 90 jours du public (5000 commentaires) de rétablir la prédation par réintroduction des loups car il y va de l’avenir de l’écosystème.
Des loups ont été capturés et relâchés sur l’île.
Un loup est décédé avant son déménagement à cause du «stress de capture».
Deux cas
- loups amenés individuellement du continent
- loups d’une autre île du lac supérieur (Île Michipicoten) relocalisés en meute
Les loups introduits sont équipés d’un collier.
Des orignaux ont aussi été munis d’un collier pour aider les chercheurs à suivre leurs mouvements, leurs interactions avec les loups et d’autres effets écologiques.
Deux destins
- les loups amenés du continent sont morts
- les loups venus de l’Île Michipicoten se portent bien.
Les nouveaux loups, importés pour aider à réguler la surpopulation par des orignaux, évitent largement le territoire des loups consanguins en survie de la population d’origine.. Une femelle importée est rentrée chez elle lorsqu’un pont de glace vers le continent s’est formé pendant l’hiver 2018-2019.
Les loups relocalisés en meute ont jusqu’à présent mieux réussi sur l’île Royale que les loups amenés individuellement.
Leur grande taille, environ 50 kilogrammes, est un autre facteur important de leur survie sur l’Ile Royale. Avant de s’installer à Michipicoten, où ils chassaient le caribou des bois, les loups s’attaquaient à l’orignal dans le nord de l’Ontario, alors ils sont venus équipés pour chasser l’orignal de l’île Royale, contrairement aux loups venus du continent dont aucun ancêtre n’a chassé l’orignal.
Vignette: PHOTO : RADIO-CANADA / CAM GAUTHIER
Plus d’infos : https://www.sciencemag.org/news/2019/12/relocated-island-wolve
Çertes il faut bien tester avant d’agir mais dans tous les cas, cela évite le massacre et jeu loisir du meurtre de la chasse. Cela n’est pas un prélèvement car les chasseurs sont heureux de chasser sans remords ce sont eux qui le disent.