100 km de Belvès – Analyse d’un échec
Tout avait pourtant bien commencé :
- un petit tour, plutôt en montée, dans le village de Belvès, suivi de 2 km de belle descente vers la vallée de la Dordogne ; un lancement idéal.
- Faux-plat descendant ensuite jusqu’à Siorac, village à partir duquel on remonte le cours de la rivière, donc en faux-plat montant, à peine perceptible.
- Quelques petites côtes quand les organisateurs nous font passer au coeur des villages (Siorac et Saint-Cyprien notamment) où quand la route coupe les boucles de la Dordogne.
- Au passage, nous pouvons admirer le château de Saint-Vincent-de-Cosse, la citadelle de Beynac-et-Cazenac et les falaises de La Roque-Gageac.
Tout allait même très bien, jusqu’au tiers du parcours, marqué par le ravitaillement de La Roque-Gageac. Accompagné par Laurent sur le vélo, j’étais dans l’allure ; un peu vite peut-être (effet des deux kilomètres de descente au départ notamment) ? La température montait progressivement : proche du 0° au départ, nous devions être aux environs de 10° trois heures plus tard. J’enlevais les couches de vêtements progressivement, avant le changement de tenue prévu au km 33. Le ravitaillement fonctionnait à merveille : un gel et un peu d’eau tous les 30mn.
Au ravitaillement de la Roque-Gageac, j’avais prévu un changement de tenue (remplacer le collant par un short et mettre un T-shirt sec) et de suiveur vélo (Pascal prenant le relais de Laurent). L’arrêt n’aura duré que 3 ou 4 minutes, mais il me fut fatal !
Je n’ai en effet pas réussi à retrouver un bon rythme après cet arrêt : sentiment de courir au ralenti, obligé de marcher dans les moindres côtes, sans force… J’ai assez vite compris que je n’irai pas au bout des 100 km. Je pensais m’arrêter au 50ème kilomètre, à Carsac-Aillac, où mes proches devaient nous retrouver. Mais ils nous attendaient sur le pont qui traverse la Dordogne à Vitrac, au 40ème. Le mental a lâché…
Les causes de cet échec
Contrairement à mes habitudes, nous ne sommes arrivés à Belvès que la veille de la course De plus, notre départ a été retardé par des ennuis logistiques. Nous ne sommes donc arrivés sur place que pour le dîner et les derniers préparatifs. Pas de moment de détente, donc…
S’en est suivi une mauvaise nuit : couché vers 23h, j’était réveillé à 2h30 et je n’ai pas réussi à m’endormir totalement ensuite.
Quand on regarde la courbe de vitesse (en bleu) et le profil du parcours (en gris), on voit nettement la baisse de régime à partir du 33ème kilomètre : avant, je ne marche que pour me ravitailler, après, la vitesse moyenne diminue fortement et je marche beaucoup plus souvent, alors que la pente n’est pas vraiment plus forte…
L’explication se trouve probablement dans la courbe du rythme cardiaque : alors que j’aurais du courir avec une fréquence cardiaque inférieure à 135 pulsations par minute, on voit qu’à partir du 20ème kilomètre la fréquence atteint puis dépasse les 150 pulsations par minute. Je suis clairement en sur-régime. Cette fréquence baisse au-delà du 33ème kilomètre (effet de la marche), mais il est trop tard… Par comparaison, lors de mon marathon d’entraînement, 3 semaines plus tôt, je n’ai atteint les 150 pulsations par minute que dans la côte finale qui conduit à la maison…)
La question qui vient immédiatement est « Comment n’ai-je pas vu que ma fréquence cardiaque était trop élevée ? » La réponse est simple : « je ne la surveillais pas ! » Erreur fatale !
Oh la la c’est technique et angoissant. Déjà l’idée de courir 100km me semble totalement folle. Que cherche-t-on à prouver?
40km ça tient déjà du miracle!
Mais non Jacqueline ! Ce n’est pas angoissant…
Salut Michel même cause même effet que moi l année derniere.mais bon ça devrait le faire la prochaine. A plus .Philippe skowronek boniek zarmack shlaski.
Pour ma part j avais pris la décision de surveiller ma vitesse et de ne jamais dépasser le 8 km/h.vitesse que je m étais imposé lors de ma préparation.