La disparition de Joseph Mengele, Olivier Guez, Le Livre de Poche – Décevant…
Ma critique sur Babelio : Olivier Guez nous fait suivre la cavale de Joseph Mengele, médecin/boucher/tortionnaire d’Auschwitz, de son arrivée en Argentine en 1949, à son décès trente ans plus tard. Il nous fait également découvrir un homme glaçant, ego-centré, incapable de faire preuve d’humanité ; un homme ?
Un bon, et beau, travail d’historien, particulièrement bien documenté, à en juger par la liste des sources et la bibliographie. Un travail de romancier, puisque l’histoire du sinistre personnage est contée comme un roman, ce qui permet d’éluder les zones d’ombre, notamment la principale : pourquoi les services secrets israélien, allemand ou américain n’ont-ils jamais retrouvé Menguele, alors que l’homme est resté en contact avec sa famille et un petit réseau de proches pendant les trente ans de sa cavale ? L’ont-ils sérieusement recherché ? On finit par en douter…
L’écriture est fluide ; l’ouvrage se lit facilement. Mais il y manque un je ne sais quoi ; une étincelle de génie ? Celle qui en ferait un peu plus qu’un ouvrage bien documenté et facile à lire… J’ai trouvé l’ouvrage un peu terne, l’écriture un peu trop simple ; un peu comme si l’humeur peu gaie du fugitif avait déteint sur l’auteur… Au point de me demander comment il avait pu obtenir le prix Renaudot en 2017.