20 octobre 2018 ~ 0 Commentaire

A nos portes (poème)

MigrantsA nos portes
 
 
Pourchassés par des hordes vengeresses,
Ils fuyaient la peur, la mort et les guerres.
Ils fuyaient la faim, la soif, la misère,
Les terres incultes, et la sécheresse.
 
Isolés ou par familles entières,
Par milliers, ils abandonnaient leur terre,
Leur foyer, sans un regard en arrière,
Sur les routes de l’espoir, vers des frères.
Toutes richesses dans leur baluchon
Ils prenaient la route vers leur seule envie.
Les embûches ne manquaient pas, oh non !
Leur avenir était en jeu, leur vie.
 
Pourchassés par des hordes vengeresses,
Ils fuyaient la peur, la mort et les guerres.
Ils fuyaient la faim, la soif, la misère,
Les terres incultes, et la sécheresse.
 
Seule la mort pouvait les arrêter,
Dans les déserts étouffés de chaleur,
Dans les neiges des montagnes glacées,
Au fond de mers, d’océans de malheur.
Les survivants avançaient, avançaient,
Comptant sur la force de leur envie,
Se battant seuls, sans jamais y penser,
Pour aller tout au bout. Vers la vraie vie ?
 
Pourchassés par des hordes vengeresses,
Ils fuyaient la peur, la mort et les guerres.
Ils fuyaient la faim, la soif, la misère,
Les terres incultes, et la sécheresse.
 
Ils sont arrivés jusqu'à nos frontières
N’y ont trouvé que l’égoïsme, la peur,
Le repli sur soi. Pauvres, pauvres hères,
Trop rarement accueillies de bon cœur.
Chez eux ils n’étaient rien : chair à canon
Ou victime passive de la famine.
Ici ils ne comptent guère plus, non !
Rejetés, jugés pour mauvaises mines.
 
Pourchassés par des hordes vengeresses,
Ils fuyaient la peur, la mort et les guerres.
Ils fuyaient la faim, la soif, la misère,
Les terres incultes, et la sécheresse.
 
L’un a dit « Nous ne pouvons accueillir
Toute la misère du monde. » Sans doute…
« Nous ne pouvons l’ignorer et faillir
A nos devoirs d’humanité. » J’ajoute !
Amis, nous n’avons comme réel choix,
Que de prendre notre part de misère.
Nous pouvons en supporter le poids,
Nous avons les ressources nécessaires.
 
Pourchassés par des hordes vengeresses,
Ils fuyaient la peur, la mort et les guerres.
Ils fuyaient la faim, la soif, la misère,
Les terres incultes, et la sécheresse.

Nous pouvons plus encore. Nous le devons !
Vaincre la sécheresse, c’est agir
Contre le réchauffement des saisons,
Qui ne tardera pas à nous punir !
Vaincre la misère, éloigner les guerres,
Donner les moyens à chaque nation
De grandir, de construire sur ses terres,
Pour diminuer les flux de migration.
 
Pourchassés par des hordes vengeresses,
Ils fuyaient la peur, la mort et les guerres.
Ils fuyaient la faim, la soif, la misère,
Les terres incultes, et la sécheresse.
 
Nos responsabilités sont énormes,
Seulement égalées par nos richesses !
Pour nous attaquer aux causes, sans faiblesse,
La solidarité sera la norme.
 
Nous devons construire avec eux, pour eux.
Nous ne pouvons leur offrir portes closes.
Ce n’est pas une option « entre autres choses »,
C’est un besoin vital, pour tous les deux.

Pour nous et pour eux !
Pour eux et pour nous…
 
Un sujet qui me tient tellement à coeur !
14-19 octobre 2018

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