Week end à Nantes pour « La Folle Journée »
Au programme, 4 concerts samedi et 2 dimanche, pour 2 jours sympa avec des amis.
Samedi
Pour commencer, Gipsy Way, 4 musiciens classiques d’Europe de l’est, réunis sous la houlette de Pavel Sporcl (excellent au violon) pour jouer de la musique tzigane : c’est joyeux, enlevé, réjouissant ! On peut ne pas aimer, mais jouer en premier la Danse hongroise N°5 de J. Brahms, c’était forcément s’assurer tout mon soutien !
L’orchestre de chambre Kremerata Baltica, avec quatre solistes : Gidon Kremer, fondateur de la formation, au violon pour les deux premières pièces, avec l’orchestre au grand complet ; puis Nino Machaidze (soprano), Maria Fedotova (flute) et Andrei Pushkarev (synthétiseur) pour le dernier morceau. Ambiance beaucoup plus feutrée et intimiste. J’ai particulièrement aimé les deux compositions de Giya Kancheli : V & V (voix et violon) pour violon et orchestre de chambre, et Psalm 23, extrait de Exil. Une belle découverte, comme la Folle Journée en réserve tous les ans.
Pour terminer l’après-midi, Luis Fernando Pérez jouant du I. Albéniz, au piano. Une belle plongée de 45mn dans la musique espagnole, jouée par un musicien dont les mains dansent sur le clavier, accompagnées par tout le corps.
En soirée, Piers Faccini et son ensemble : Le leader, brillant guitariste et chanteur, est présenté comme un chanteur-compositeur de folk anglaise. Moi, j’aurais plutôt dit « musiques du monde », avec beaucoup de sonorités du Maghreb… Pas inintéressant du tout, mais nous nous sommes tous demandé ce que ça faisait dans le programmation de la Folle Journée. Après coup, nous avons découvert que nous venions d’écouter un concert classé « singulier » dans le programme. A classer dans les bonnes découvertes.
Dimanche
On commence l’après-midi avec Boris Berezovsky au piano, en soliste de l’Orchestre Philharmonique de l’Oural, jouant du S. Rachmaninov (concerto pour Piano et Orchestre N°4). C’était bien joué, très enlevé, très pro… Mais ils ont frustré toute la salle (2 000 places) ! Le format standard de la Folle Journée, ce sont des concerts de 45mn. Là, ils ont plié les instruments au bout de 25mn, devant des auditeurs très étonnés, qui ont mis un bon quart d’heure avant de réaliser que c’était bien fini, et que les musiciens ne reviendraient pas…
Pour finir le week end, encore une très belle découverte avec le pianiste coréen Séong-Jin Cho jouant du C. Debussy et du F. Chopin. Pas encore 24 ans, mais quelle maîtrise, quelle pureté de jeu ! la moitié de la salle debout pour les acclamations. Un bel avenir devant lui !