Hommage aux victimes des attentats de Janvier 2015
Janvier 2015
Mon jour anniversaire, c’était le dix janvier.
Mais ce n’est plus le mien ; les Kouachi l’ont volé.
Coincé entre Charlie, et l’esprit de Charlie,
C’est devenu un jour, où la fête n’a plus place.
Sept janvier deux mille quinze, on s’en prend à Charlie.
Depuis quatre-vingt-quinze, déjà tant d’attentats ;
Quand l’info m’est donnée, je n’ai pas percuté.
Il m’a fallu du temps, pour comprendre vraiment.
Je n’ai réalisé qu’à l’énoncé des noms :
Cabu et Wolinski, un pan de ma jeunesse,
Et toi Bernard Maris, l’impertinence née,
Qui portait une voix, différente, écoutée.
Georges, ta fille l’a dit : « ils ont tué mon père,
Mais pas ses idées ». L’esprit de Wolinski vit,
Comme celui de Cabu, de Maris, Charb et autres.
Connus ou inconnus, vous êtes tous en nous.
Du sept au neuf janvier, tombent morts et blessés.
Près de cent mille le sept, quatre millions le onze,
La France se rebiffe, refuse la terreur.
C’est l’esprit de Charlie, qui anime la rue !
Ton esprit mon Charlie ? Le refus de la haine,
De toute violence et de l’intolérance.
C’est le droit à l’humour et à la dérision.
C’est celui de choquer, au risque du blasphème.
Nous en avons besoin : contre le fanatisme
Qui frappe aveuglément ; contre les populismes
Qui poussent à l’égoïsme ; contre les agressions
Que subissent les femmes ; et tant d’autres exemples…
Je n’achète pas Charlie ;
Je serai toujours Charlie !
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